Shaheena Amin, Ahlan Ferdous, Tanima Sharker, Samira Bushra, Al-Amin, Parag Palit, Mohammad Islam et Haseena Khan
Les plantes sont naturellement capables de se protéger de toute condition défavorable. Cependant, elles ne parviennent pas à exercer une réponse suffisante lorsqu'elles sont confrontées à des agents pathogènes comme Macrophomina phaseolina qui infecte plus de 500 cultures. Les espèces de plantes sauvages dotées de mécanismes superlatifs peuvent vaincre des agents pathogènes mortels, dont C. trilocularis, une plante de jute, résistante à ce pathogène fongique nécrotrophe. Cette étude a tenté de déterminer le mécanisme de résistance sous-jacent concernant la résistance systémique acquise (SAR) et la fortification de la paroi cellulaire. L'identification et la caractérisation des gènes impliqués dans la voie de résistance systémique acquise ont impliqué une activité de ces gènes avec une expression basale chez les espèces résistantes mais irrégulière chez l'espèce sensible (C. olitorius). L'analyse de l'expression en temps réel des gènes impliqués dans la synthèse des composants de la paroi cellulaire comme la cellulose, l'hémicellulose et la lignine ainsi que des examens chimiques et microscopiques ont indiqué une lignification prééminente chez C. trilocularis. Cependant, on a constaté que ce composant vital de la paroi cellulaire végétale diminuait chez C. olitorius. La présente étude a permis de mieux comprendre la stratégie de défense employée par les deux espèces de jute au niveau moléculaire. Cette étude devrait contribuer à améliorer la résistance fongique des espèces de jute sensibles mais appréciées des agriculteurs. La même chose devrait également s'appliquer à d'autres cultures vulnérables. Comprendre comment le pathogène est reconnu et comment une réponse défensive efficace est mise en place pourrait finalement conduire au développement de nouvelles stratégies pour assurer une résistance durable des plantes.