Tadele K, Abebe A, Teklebirhan T et Desalegn S
Contexte : Le diabète sucré est un trouble métabolique caractérisé par une hyperglycémie chronique et des troubles du métabolisme des aliments résultant de défauts de sécrétion d'insuline, d'action de l'insuline ou des deux. L'observance est définie comme la mesure dans laquelle le comportement d'un patient coïncide avec le régime de soins de santé prescrit. Pour parvenir à contrôler la glycémie, il faut adhérer à divers régimes d'autogestion, notamment l'injection d'insuline pour le diabète de type I.
Objectif : Le but de cette étude était d’évaluer le niveau d’adhésion à l’auto-administration d’insuline et les facteurs associés chez les patients diabétiques de type I à l’hôpital spécialisé de l’Université de Jimma, en Éthiopie.
Méthodes : Une étude transversale quantitative institutionnelle a été réalisée sur 263 patients diabétiques de type I échantillonnés par échantillonnage aléatoire simple du 1er février au 30 avril 2013. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire structuré et pré-testé par des collecteurs de données formés et ont été saisies dans Epidata version 3.1 et analysées à l'aide de SPSS Windows version 16.0. Une analyse de régression logistique bivariée et multivariée a été utilisée pour analyser les données et enfin, le résultat a été présenté sous forme de graphiques et de tableaux.
Résultats : Selon cette étude, 30,9 % des répondants ont respecté et 69,1 % n'ont pas respecté l'auto-administration d'insuline au cours des trois derniers mois. Environ 7,4 %, 73,1 % et 19,5 % des répondants ont respectivement de mauvaises, moyennes et bonnes connaissances. La plupart des répondants 176 (68,8 %) mélangent l'insuline avant l'injection en l'agitant. Les régressions logistiques ont montré que les facteurs associés à l'observance étaient l'état matrimonial (p = 0,038), l'oubli (p = 0,000), le manque de transport (p = 0,006) et le fait d'être occupé (p = 0,002), mais certains facteurs sociodémographiques comme la religion et la profession se sont avérés insignifiants.
Conclusion : Les résultats de cette étude indiquent que la majorité des personnes interrogées n'adhèrent pas à l'auto-administration d'insuline (69,1 %). Ainsi, elle peut fournir des informations alarmantes aux organismes concernés pour qu'ils prennent des mesures, car le diabète est un problème public majeur.