Andy Marc, Adrien Sedeaud, Julien Schipman, Guillaume Saulière et Jean François Toussaint
Objectif : De plus en plus de personnes se lancent de nouveaux défis tels que la réalisation d'un ultra-marathon et choisissent de continuer à s'entraîner intensivement malgré l'âge avancé. De ce fait, de nombreuses données épidémiologiques sont disponibles et constituent un modèle expérimental pour la communauté de recherche qui étudie les effets du vieillissement sur les fonctions physiologiques. L'objectif de l'étude est de mesurer les relations entre l'âge et la performance sur l'ensemble du spectre athlétique, du 100 m jusqu'à l'ultra-marathon de 6 jours pour les hommes et les femmes.
Méthode : Les 50 meilleurs records de vitesse de course par âge et par sexe de tous les temps ont été compilés avec 12 épreuves allant du 100 m aux courses de 6 jours (N=1200). Une deuxième base de données composée des records de vitesse de course par âge (N=1682) a été créée pour les 12 épreuves et pour les deux sexes.
Résultats : Pour les deux sexes, on observe une augmentation très significative (p<0,01) de l’âge du Top 50 en fonction de la distance de course du 100 m sprint à la course de 6 jours, avec une hausse encore plus importante à partir du marathon. D’autre part, la tranche d’âge augmente également avec la distance de course pour les deux sexes. L’aire sous la courbe (AUC) diminue significativement (p<0,01) avec la distance de course pour les deux sexes.
Conclusion : Cette étude mesure l'impact du vieillissement sur les meilleures performances mondiales allant des sprints aux épreuves d'ultra-endurance dans un contexte où les performances à l'âge de pointe augmentent avec la distance de l'épreuve pour les deux sexes.