Francisco Tavares, Travis Mcmaster, Phil Healey, Tiaki Brett Smith et Matthew Driller
Le saut en contre-mouvement (CMJ) est largement utilisé pour surveiller les performances de saut, avec un intérêt accru pour la phase propulsive. Lors de l'atterrissage à partir d'un CMJ, des forces élevées sont produites, ce qui peut augmenter le risque de blessure. La présente étude visait à tester la validité et la fiabilité d'un saut en contre-mouvement sur une boîte (CMBJ) où les forces associées à l'atterrissage sont réduites. Dix-huit athlètes de rugby professionnels (âge = 22 ± 2 ans ; masse corporelle = 104,2 ± 13,0 kg ; taille = 187,4 ± 7,1 cm) ont effectué 3 CMJ et 3 CMBJ à 3 occasions différentes. L'impulsion nette (Ns), la force absolue et relative maximale et moyenne (N ; N/kg) ont été obtenues à partir d'un système de plaque de force. La validité cinétique du CMBJ a été évaluée en calculant le coefficient de corrélation intraclasse, la corrélation produit-moment de Pearson, les tailles d'effet de Cohen et les tests d'hypothèses statistiques (test t apparié) par rapport au CMJ. La fiabilité intrajournalière et interjournalière a été évaluée pour chaque variable pour les deux conditions de saut en calculant l'erreur typique, le coefficient de variation intra-sujet et le coefficient de corrélation intra-classe. Des différences non significatives et triviales entre le CMJ et le CMBJ ont été observées pour toutes les variables de saut. Une faible variabilité intra-sujet a été observée entre le CMJ et le CMBJ pour toutes les variables. La variabilité inter-journalière et intra-journalière a montré une bonne fiabilité et un score de concordance inter-journalière presque parfait. En conclusion, l'impulsion nette, la force maximale et moyenne et la force maximale et moyenne relative obtenues à partir d'un CMBJ sont valides et fiables pour surveiller les performances de saut. Ces données démontrent que le CMBJ est une alternative viable pour surveiller les performances de saut chez les athlètes.