Kiara Verhagen, Zahra Khalaf et Ghufran Jassim
Contexte : Il existe un besoin reconnu de mettre en place un programme de dépistage du cancer du sein de masse au Bahreïn. Une meilleure compréhension du niveau de connaissance et des différentes perceptions concernant le cancer du sein chez les femmes de Bahreïn peut potentiellement aider à l'élaboration d'une campagne éducative culturellement appropriée et efficace. Cette étude visait à explorer les connaissances des femmes de Bahreïn en ce qui concerne les facteurs de risque du cancer du sein, le dépistage et les options de traitement.
Méthodes : Cette étude est une étude transversale incluant 300 participantes des cliniques du sein des centres de soins de santé primaires de Bahreïn. Les questionnaires ont été remplis via des entretiens en face à face.
Résultats : En termes de connaissance des facteurs de risque, 51,3 % des répondantes ont répondu « oui » à la question de savoir si les antécédents familiaux constituent un risque de développer un cancer du sein. Cette réponse a été suivie de près par 51 % des participantes qui ont répondu « oui » en ce qui concerne la mutation génétique BRCA comme facteur de risque. La mammographie était de loin la méthode jugée la plus efficace pour détecter le cancer du sein ; 13,7 % lui ont attribué la note de 1 (la meilleure). L'examen physique est arrivé en deuxième position en termes de pourcentage de répondantes le classant comme le meilleur. De plus, 91,0 % des répondants pensaient que le dépistage du cancer du sein était sûr. De plus, il existait une relation négative statistiquement significative entre l'âge des répondants et la perception de la sécurité du dépistage. L'éducation était un prédicteur positif statistiquement significatif quant à savoir si le dépistage était considéré comme améliorant la survie. La chirurgie a été choisie par la majorité comme le traitement le plus important du cancer (43,7 %).
Conclusions : Les résultats de cette étude indiquent une amélioration du niveau de connaissances en matière de dépistage, mais des connaissances limitées concernant les facteurs de risque et le traitement. Ces domaines peuvent être ciblés dans les futures campagnes éducatives.