Journal des techniques immunologiques et des maladies infectieuses

Séroprévalence des anticorps anti-arbovirus, Guyane française, 2017

Claude Flamand

Les infections à arbovirus sont devenues un problème de santé publique majeur avec l'émergence et la réémergence de maladies à arbovirus dans le monde entier au cours des dernières décennies. Compte tenu du nombre croissant de cas, de la propagation géographique, mais aussi de l'impact sanitaire, social et économique des épidémies d'arbovirus, l'estimation de leur véritable fardeau représente un enjeu crucial mais reste une tâche difficile. En Guyane française, l'épidémiologie des maladies à arbovirus a été marquée par la survenue de plusieurs épidémies majeures de dengue (DENV) au cours des dernières décennies, les émergences récentes du virus Chikungunya (CHKV) et Zika (ZIKV) et la circulation du virus Mayaro (MAYV). Pour évaluer la séroprévalence des anticorps contre le DENV, le CHIKV, le ZIKV, le MAYV, une enquête transversale aléatoire en deux étapes a été menée auprès des ménages au sein de la population générale. Nous avons recruté 2 718 personnes âgées de 1 à 87 ans du 1er juin au 12 octobre 2017. Nous avons détecté les anticorps IgG anti-DENV, CHIKV, ZIKV, MAYV sur des échantillons de sang collectés à l'aide d'un test immunologique sur microsphères (MIA). Les données socio-économiques, les variables environnementales et l'exposition aux moustiques, les perceptions de la maladie et le risque de contracter des infections à arbovirus ont été collectées à l'aide d'un questionnaire standardisé administré à toutes les personnes incluses dans l'enquête. Les taux de séroprévalence globaux des anticorps contre 1 DENV étaient de 68,8 % [66,4 %-71,2 %] et différaient significativement selon l'âge et la zone géographique. Les taux de séroprévalence des anticorps anti-CHIKV, ZIKV et MAYV étaient respectivement de 23,2 % [20,5 %-26,1 %], 23,1 % [20,7 %-25,6 %] et 11,2 % [9,7 %-13,0 %] et ne différaient pas significativement selon le sexe ou l'âge. La distribution des taux de séroprévalence des anticorps anti-ZIKV corrobore les résultats antérieurs pour les femmes enceintes échantillonnées lors de l'épidémie de ZIKV de 2016. Les prochaines étapes permettront d'identifier les facteurs associés et de prédire le risque de transmission dans les différentes zones du pays.

Avertissement: Ce résumé a été traduit à l'aide d'outils d'intelligence artificielle et n'a pas encore été examiné ni vérifié