Jeffrey L. Olson, Raul Velez-Montoya, Nicole Nghiem, David A. Ammar, Naresh Mandava et Conrad R. Stoldt
Biocompatibilité intraoculaire des nanoparticules d'or
Contexte : La présente étude vise à évaluer la biocompatibilité in vitro des nanoparticules d’or colloïdal (CGN) et à décrire l’effet des CGN sur l’activité électrique normale de la rétine sur un modèle de rat in vivo.
Matériel et méthodes : Les cellules de l'épithélium pigmentaire rétinien (ARPE-19) ont été cultivées jusqu'à confluence. Trois puits ont été incubés avec un mélange de CGN conjugué à de l'IgG anti-souris de chèvre et trois ont été incubés avec du milieu de culture comme témoin. Après 2 jours, le milieu a été aspiré et incubé à nouveau avec du bromure de 4,5-diméthylthiazol-2-yl-2,5-diphényltétrazolium pendant 2 heures. L'absorbance de chaque puits a été mesurée par spectrophotométrie à une longueur d'onde de 540 nm, en soustrayant la mesure de fond à 670 nm. Un total de 16 yeux de huit rats bruns norvégiens ont été utilisés, divisés en deux groupes de huit yeux chacun ; l'œil droit a reçu une injection intravitréenne de 1 μM/5 μL de suspension de CGN au départ. Un électrorétinogramme (ERG) a été effectué au départ, puis à nouveau après six semaines. Un test t à deux échantillons a été utilisé comme méthode statistique.
Résultats : Le signal d'absorption du groupe CGN était de 89,06 % par rapport aux valeurs de référence de 100 % pour les témoins non traités. Il n'y avait aucune différence statistique entre les groupes (p = 0,1). L'ERG n'a révélé aucune différence statistiquement significative entre les groupes à aucun moment pour aucune des cinq étapes de l'ERG.
Conclusion : La viabilité in vitro des cellules ARPE-19 ne semble pas affectée par l'ajout de CNG de 5 nm à la culture, sans modification morphologique significative. L'activité électrique normale de la rétine ne semble pas perturbée par l'injection intravitréenne de CNG.