Nelly Masayi
Le changement d'affectation des terres est l'un des principaux défis auxquels sont actuellement confrontées les nombreuses forêts du monde et constitue une menace majeure pour la disponibilité des services écosystémiques et le développement durable. Ces utilisations des terres comprennent la transformation des terres forestières en terres agricoles. La plupart des forêts indigènes du Kenya sont situées sur des montagnes. Ces forêts comprennent : Elgon, Kenya, Aberdares, Cherangani et Mau. Les forêts fournissent au pays des services écosystémiques essentiels, notamment le fait d'être un bassin versant des principaux fleuves du Kenya. Les forêts indigènes de montagne du Kenya sont très vulnérables aux impacts des changements d'affectation des terres non durables, comme en témoignent les nombreuses catastrophes qui ont touché les forêts et les communautés locales au cours des dernières années. Les facteurs démographiques, institutionnels, économiques et socioculturels jouent un rôle essentiel en tant que moteurs de ces changements d'affectation des terres. On s'attend à ce que la gestion de l'utilisation des terres relève avec succès ces défis et garantisse la réduction des risques. Malheureusement, cela fait défaut. En s'appuyant sur la littérature disponible et les recherches sur le terrain, cet article synthétise les facteurs responsables de la vulnérabilité des principales ressources forestières du Kenya et les impacts du changement d'affectation des terres sur les services écosystémiques au 21e siècle au Kenya. Pour parvenir à un développement durable de notre environnement, il faudra planifier les changements dans la manière dont les terres bordant la forêt et les ressources forestières sont utilisées.
Surnommés les « châteaux d’eau du monde », les écosystèmes forestiers de montagne couvrent environ vingt-sept (27 %) de la surface terrestre de la planète et soutiennent directement vingt-deux (22 %) de la population mondiale et fournissent les besoins en eau douce de plus de la moitié de l’humanité (Convention sur la diversité biologique 2010). La plupart des forêts indigènes du Kenya sont situées sur des montagnes. Ces forêts comprennent : Elgon, Kenya, Aberdares, Cherangani et Mau. Ces forêts sont biologiquement diversifiées et contiennent de nombreuses espèces végétales et animales endémiques locales. De même, l’hydrologie du Kenya est caractérisée par quatre grands fleuves (les bassins fluviaux de Tana, Mara, Yala et Nzoia) ; tous proviennent de ces châteaux d’eau boisés.