Marguerite
Si l’accent mis sur le statut des espèces menacées est important et indique effectivement des préoccupations prioritaires en matière de biodiversité, il ne donne pas une image complète de la perte de biodiversité mondiale. Tout aussi préoccupant, mais moins bien documenté, est le déclin constant de nombreuses espèces « communes » et « répandues ». L’abondance, l’aire de répartition et le schéma d’une espèce sont autant une expression de la biodiversité (au niveau génétique) que le nombre brut d’espèces lui-même dans une localité donnée. Un grand nombre d’espèces qui ne sont pas encore assez rares pour être éligibles à la liste rouge sont affectées par ce processus. En Europe, par exemple, alors que 8 % des espèces d’oiseaux sont menacées à l’échelle mondiale, 38 % subissent un déclin constant, principalement en raison de l’évolution des modes d’utilisation des terres, en particulier en ce qui concerne l’agriculture. Gestion de la biodiversité Cette dimension souvent négligée du déclin de la biodiversité, qui peut être aussi grave que l’augmentation du nombre d’espèces menacées, est particulièrement pertinente lorsqu’on examine les problèmes de biodiversité locaux et régionaux en lien avec les activités d’utilisation des terres qui impliquent une transformation substantielle, mais relativement contenue, des habitats (comme dans le cas de l’extraction de calcaire pour la production de ciment et de granulats). Au cours de la phase de planification, la question de biodiversité la plus importante à examiner est la probabilité que le projet ait des impacts négatifs sur des éléments de biodiversité de grande valeur (espèces, habitats, services écosystémiques, utilisations traditionnelles). Si le projet se situe dans une zone où Holcim n'a aucune expérience opérationnelle, il existe un risque que les valeurs importantes de biodiversité dans la zone d'intérêt ne soient pas reconnues suffisamment tôt. Comme dans certains cas, il peut y avoir peu d'informations disponibles dans le domaine public, même les premières évaluations documentaires ne peuvent pas toujours révéler la présence de problèmes importants de biodiversité, et le calendrier confidentiel et rapide des études de la phase de planification ne permet pas de réaliser un travail de terrain approfondi pour rectifier ce problème.