Lotte Drustrup et Mette Holst
La mucite est l'un des effets secondaires les plus importants signalés chez les patients recevant une chimiothérapie à haute dose (HDT), soit BEAM (une thérapie combinée) soit Melphalal avant une greffe de cellules souches en raison d'une maladie hématologique. La mucite induit des douleurs, des diarrhées et une réduction de l'apport alimentaire à différents degrés. Cette étude a examiné l'incidence de la mucite, le risque nutritionnel par NRS (dépistage de 2002) et la thérapie nutritionnelle artificielle chez les patients HDT. Méthodes : Une cohorte observationnelle rétrospective incluait tous les patients adultes traités par HDT avant une greffe de cellules souches en raison d'un lymphome ou d'un myélome multiple à l'hôpital universitaire d'Aalborg pendant 20 mois. Les données ont été extraites des dossiers des patients et les patients ont été suivis pendant le traitement de 21 jours. Résultats : Une incidence élevée de mucite a été observée (66 %), avec une occurrence plus élevée dans la population BEAM (43 %) (p = 0,02). La prévalence du risque nutritionnel a augmenté dans les deux groupes, passant de 48 % au total avant le traitement à 92 % au total pendant le traitement (p = 0,47), et 41 % ont été traités par EN ou PN. Une augmentation du sodium (p < 0,001) ainsi que du potassium (K) (p = 0,02) à n'importe quel niveau donné, et pas seulement au-dessus de la normale avant le début du traitement, a augmenté la durée de la mucite. De plus, une augmentation du sodium (Na) (p = 0,03) à n'importe quel niveau donné diminue le temps de mucite. Conclusion : La mucite et le risque nutritionnel sont fréquents dans le cadre de la HDT, avec une prévalence élevée du besoin de nutrition entérale et parentérale. Une attention particulière doit être accordée à la prévention de la mucite et au moment du traitement nutritionnel, ainsi qu'à des études examinant l'importance de se concentrer sur les niveaux de K et de Na avant le traitement par HDT.