Aurore Marie et Sergio Gonzalez-Gonzalez
Selon l'Organisation mondiale de la santé, la perte auditive est la forme la plus courante de déficience sensorielle chez l'homme, affectant 360 millions de personnes dans le monde, avec une prévalence de 183 millions d'hommes adultes et 145 millions de femmes adultes. La cause la plus courante de perte auditive est la perte auditive neurosensorielle, caractérisée par des dysfonctionnements de l'organe sensoriel : la cochlée et ses structures associées. Ces dysfonctionnements peuvent être génétiques ou acquis. Dans ce dernier cas, ils peuvent être dus à des facteurs environnementaux tels que des agents chimiques ou l'exposition au bruit, ou à la sénescence liée à l'âge. Chez les patients atteints de perte auditive neurosensorielle, les fonctions des cellules et des tissus cochléaires sont perdues. Néanmoins, certains neurones auditifs survivent et le rôle des implants cochléaires est de les stimuler directement en shuntant la cochlée. Dans ce cas, l'audition des patients atteints de perte auditive profonde peut être réhabilitée avec succès grâce à des implants cochléaires capables de coder et de délivrer l'information spectrale et temporelle du son aux neurones auditifs survivants. Dans cette revue, nous résumons les mécanismes physiologiques impliqués dans la perte auditive et l'apoptose des cellules ciliées, le rôle des implants cochléaires dans la stimulation des neurones cochléaires, ainsi que les avantages et inconvénients cliniques liés à cette implantation de dispositif cochléaire.