Labros SS, Papalazarou A, Yannakoulia M, Gavrieli A, Kavouras SS, Vasiliki K, George D et Alexandros P.
Objectif : L'efficacité des interventions comportementales/de style de vie dans le traitement des personnes souffrant d'obésité morbide est discutable. L'objectif de la présente étude était de comparer l'efficacité à long terme d'une intervention intensive sur le mode de vie à la chirurgie bariatrique chez les femmes souffrant d'obésité morbide.
Méthodes : Vingt-neuf femmes souffrant d'obésité morbide ont participé à cette étude. Quinze sujets ont été assignés au groupe mode de vie et 14 ont subi une gastroplastie verticale. Les participants du groupe mode de vie ont assisté à 30 séances de modification comportementale sur trois ans, tandis que le groupe chirurgie a reçu la nutrition standard après chirurgie bariatrique. Le poids corporel, le taux métabolique au repos, l'activité physique, les mesures de la composition corporelle et les données sur l'apport alimentaire ont été évalués à plusieurs reprises au cours des 3 premières années suivant l'intervention. Des informations sur le poids corporel et l'activité physique ont également été recueillies 9 ans plus tard.
Résultats : Le groupe chirurgie a perdu significativement plus de poids au cours des 3 premiers mois et à 1, 2 et 3 ans après la chirurgie par rapport au groupe mode de vie (P = 0,004). Cependant, à 9 ans, la perte de poids était similaire entre les groupes. De plus, à 9 ans, le même pourcentage (61,5 %) de participants des deux groupes a perdu et conservé au moins 5 % de son poids corporel initial. Le niveau d'activité physique était plus élevé dans le groupe mode de vie que dans le groupe chirurgie tout au long de l'étude.
Conclusion : La chirurgie a entraîné une perte de poids significativement plus importante que l'intervention sur le mode de vie au cours des premières années suivant l'intervention. Cependant, 9 ans plus tard, les deux groupes ont terminé avec une perte de poids similaire, ce qui indique qu'une intervention intensive sur le mode de vie ne doit pas être ignorée pour traiter l'obésité morbide, car elle représente une
approche sûre, efficace et rentable.