Jonathan Chinyama* et Anitha J Menon
Introduction : Un nombre croissant d’études empiriques ont révélé que la respiration diaphragmatique et la méditation cyclique peuvent déclencher des réponses de relaxation corporelle et bénéficier à la fois à la santé physique et mentale. Cependant, les bénéfices spécifiques de la respiration diaphragmatique sur la santé mentale restent largement inconnus et ceux de la méditation cyclique ont été documentés. La présente étude visait à examiner l’efficacité de la respiration diaphragmatique et de la méditation cyclique en tant qu’intervention sur la santé mentale et les comportements à risque liés au VIH chez les détenus des établissements pénitentiaires zambiens.
Méthodes : L'étude d'intervention a utilisé une méthode contrôlée randomisée systématique pour répartir les détenus souffrant de troubles psychotiques actuels dans les groupes A et B à l'exception du groupe C. Vingt-quatre détenus ont été enrôlés dans trois groupes d'intervention différents (A, B et C), 8 dans chaque groupe. Trois types d'interventions différents ont été développés sur la base de la théorie du comportement planifié et des conseils des options de traitement standard « d'or » recommandées par l'OMS (pharmacothérapie et psychothérapie) pour la gestion des troubles psychotiques. Chaque groupe a reçu un ensemble d'interventions différent et a été comparé statistiquement à six semaines. Le groupe A (N = 8) a reçu des médicaments antipsychotiques, a pratiqué la méditation cyclique, des techniques de respiration régulée et une psychoéducation de groupe deux fois par semaine pendant six semaines. Le groupe B (N = 8) a reçu des médicaments antipsychotiques et une psychoéducation deux fois par semaine pendant six semaines. Le groupe C n'a reçu que des médicaments antipsychotiques.
Résultats : Les résultats suggèrent que les détenus du groupe A avaient le meilleur pronostic par rapport aux autres groupes, suivis des groupes B et C qui ont enregistré un pronostic plus sombre. Les résultats ont montré qu'après l'intervention, le bien-être mental des détenus s'était considérablement amélioré, à l'exception du groupe C. Le groupe A a indiqué une amélioration statistiquement positive avec un changement de 94,71 %, contre 44,2 % pour les groupes B et 15,25 % pour le groupe C. Au sein des groupes, le groupe A a indiqué une amélioration positive du bien-être mental, suivi des groupes B et C. Par conséquent, l'intervention dans le groupe A a eu un résultat positif pour le bien-être mental des détenus. Après l'intervention, les comportements à risque du VIH ont été éradiqués dans les groupes A et B, à l'exception du groupe C.
Conclusion : La thérapie combinée d'antipsychotiques, de méditation cyclique, de techniques de respiration régulée et de psychoéducation de groupe semble être un ensemble d'interventions efficaces avec des résultats positifs significatifs dans l'amélioration des troubles psychotiques des détenus, du bien-être mental général et des comportements à risque du VIH. Cette étude a fourni des preuves démontrant les effets de la respiration diaphragmatique, une pratique psychocorporelle, sur la fonction mentale, à partir d'une approche de psychologie de la santé, ce qui a des implications importantes pour la promotion de la santé chez les individus en bonne santé.