Fatimah N, Hasnain Nadir M, Kamran M, Shakoor A, Mansoor Khosa M, Raza Wagha M, Hasan M, Arshad A, Waseem M et Afzal Kayani S
Objectifs : La dépression chez les étudiants de premier cycle a été largement rapportée, mais ses corrélats n'ont pas été suffisamment identifiés. De plus, il manque une comparaison entre les deux programmes d'études les plus stressants. Nous avons voulu mettre en évidence la prévalence et les facteurs prédictifs associés à la dépression chez les étudiants de premier cycle en médecine et en ingénierie, dans l'espoir d'orienter les experts en santé mentale vers la mise en œuvre de politiques qui bénéficieraient à ces personnes.
Méthodes : Nous avons mené une étude transversale dans deux instituts de Lahore, au Pakistan, à savoir le Shaikh Khalifa Bin Zayed Al-Nahyan Medical College et l'Université d'ingénierie et de technologie, en 2013. Un questionnaire structuré et auto-administré a été utilisé pour séparer les facteurs prédictifs associés à la dépression, et l'inventaire de dépression de Beck II a été utilisé pour diagnostiquer la dépression.
Résultats : Le taux de réponse global était de 94,7 %. Parmi les 451 répondants, 87 étaient cliniquement déprimés avec un score BDI-II moyen de 28,72 ± 5,144. La différence de prévalence entre les deux, 22,5 % pour l'ingénierie et 15,0 % pour la médecine, était statistiquement significative (P = 0,047, intervalle de confiance à 95 %). Il n'y avait cependant aucune différence significative dans la gravité de la dépression ou la prépondérance du sexe.
En utilisant l'analyse de régression logistique binomiale, les facteurs prédictifs trouvés comme étant associés à la dépression indépendamment du sexe et de l'institut étaient « toujours observé des disputes entre les parents », « des proches prenant de la drogue », « le mécontentement à l'université », « toujours avoir l'impression que la charge de travail quotidienne est trop lourde », « ne jamais se sentir satisfait de ses résultats scolaires », « parfois avoir l'impression que quelqu'un d'autre est favorisé sur le plan scolaire », « difficulté à répondre aux attentes des parents », « toujours se sentir victime d'intimidation », « toujours se sentir isolé socialement ».
Les prédicteurs les plus significatifs chez les étudiants en médecine étaient « l’insatisfaction vis-à-vis de l’environnement de vie », « le conflit entre carrière et vie personnelle », « le mécontentement à l’université » et « le sentiment constant d’être victime d’intimidation ».
Pour les étudiants en ingénierie, « abandonner l'université », « ne pas être satisfait de ses cheveux », « se sentir toujours isolé socialement », « avoir eu une rupture récente » et « avoir subi des abus sexuels » étaient des facteurs significatifs.
Conclusion : Les résultats identifient des facteurs prédictifs psychosociaux et scolaires de la dépression potentiellement modifiables qui doivent être étudiés plus en détail par le biais d’études prospectives.