Ujala Zubair, Ahmad Faraz, Zarafshan Zubair
Introduction : Le désespoir peut être défini comme un état dans lequel une personne éprouve des attentes négatives concernant l'avenir associées à des symptômes tels qu'un déficit de motivation, de la tristesse et un manque de concentration aboutissant finalement à la dépression et au suicide .
Il existe des liens entre le désespoir et divers facteurs tels que la dépression, le suicide, etc. Un faible statut socio-économique a également un impact négatif sur la psychologie d'un individu. Par conséquent, nous avons eu l'idée de déterminer le lien entre le désespoir et le revenu familial dans notre société. Il a été observé que les conditions socio-économiques ont des effets directs et indirects sur la santé mentale , créant un cercle vicieux entre la pauvreté et les troubles mentaux. Cette étude démontre l'impact d'un faible statut socio-économique sur le bien-être mental des individus des pays sous-développés.
Objectif : Évaluer le désespoir parmi la population de Karachi de différents statuts socio-économiques en utilisant l'échelle de désespoir de Beck.
Méthode : Il s'agit d'une étude transversale réalisée à Karachi. Nous avons utilisé SPSS-20 pour analyser notre proposition de recherche. Les données ont été recueillies auprès de personnes âgées de 20 à 50 ans. On leur a demandé de remplir l'échelle de désespoir de Beck.
Résultats : Sur 295 individus, 44 % étaient des hommes, dont 55,3 % étaient mariés et 44,6 % étaient célibataires. Sur 56 % des femmes, 48,1 % étaient mariées et 52,9 % étaient célibataires. 67,2 % des individus ont attribué un score de 0 à 3, 28,4 % un score de 4 à 8 et 4 % un score de 9 à 14. Une ANOVA à un facteur a été appliquée au revenu familial et au score BHS ; la valeur de p s'est alors avérée inférieure à 0,05. Parmi les personnes ayant obtenu un score compris entre 0 et 3, 47 % appartenaient à un statut socio-économique faible, 48,8 % à un statut socio-économique moyen et 4 % à un statut socio-économique élevé. Parmi les personnes ayant obtenu un score compris entre 4 et 8, 41,6 % appartenaient à un statut socio-économique faible, 48,6 % à un statut socio-économique moyen et 9,7 % à un statut socio-économique élevé. Parmi ceux ayant obtenu un score compris entre 9 et 14, 25 % appartenaient à un statut socio-économique faible, 66 % à un statut socio-économique moyen et 8,3 % à un statut socio-économique élevé.
Conclusion : Cette étude démontre qu'il existe une corrélation positive entre un faible statut socio-économique et le désespoir. Elle montre ainsi que les sociétés en crise économique sont plus exposées aux troubles mentaux. Par conséquent, cette étude souligne la nécessité de prendre des initiatives appropriées en faveur de la qualité de vie, en particulier dans les régions sous-développées du monde, afin d'éviter l'apparition de maladies psychiatriques dues à un faible statut socio-économique et d'encourager de nouvelles recherches dans cette discipline.